MUSIQUE ET CINEMA

En Inde, la musique savante repose sur deux traditions à la fois distinctes et liées, l'hindoustani, dans le nord du pays, et le karnatak, dans le Sud. Toutes deux se fondent sur le raga, combinaison de modes mélodiques associée au tala, répétition de cycles rythmiques. Le chant ou les instruments se pratiquent en solo ou servent d'accompagnement à quantité de styles de danse et d'art dramatique. Une pièce classique se joue habituellement au son de tambours et d'un instrument produisant un bourdon soutenu. Ces deux formes d'expression classiques ont permis l'apparition de compositeurs et de musiciens de la plus haute importance, dont Tansen, Tyagaraja et Allauddin Khan, Ravi Shankar, M. S. Subbulakshmi, etc.

Mais la musique est aussi populaire. Les genres sont alors marqués par une grande diversité, d'une région à l'autre, et en fonction des appartenances linguistiques, religieuses ou ethniques. La population indienne demeurant en grande partie rurale, la musique est souvent associée à des événements de la vie agricole; elle accompagne des rituels religieux et domestiques. Enfin, les airs populaires tirés de films de cinéma sont joués dans les rues de l'Inde entière jusque dans les villages les plus reculés.

Il existe plus de 13 000 salles à travers le pays, dans lesquelles films mythologiques (le Mahâbhârata) ou films populaires (les Massalas Movies) font la joie des petits et des grands. Ce cinéma commercial reste influencé dans son fond et dans sa forme par la tradition du théâtre populaire avec ses spectacles tragi-comiques où fusionnent paroles, chants, musique et danse. En marge de ce cinéma populaire, un «nouveau cinéma», voit le jour. Ce cinéma d'auteur, d'art et d'essai, dépeint la vie quotidienne et traite des problèmes sociaux. Son principal représentant est le réalisateur Satyajit Ray.

 

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